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Le Trophée Jules Verne
Tout savoir sur le Trophée Jules Verne, défi en bateau autour du monde pour battre le record de vitesse à la voile en équipage.
Lancé en 1990, le Trophée Jules Verne est un défi maritime qui consiste à faire le tour du monde à la voile en équipage, sans escale et sans assistance, en un temps record. Inspiré par le roman "Le Tour du monde en quatre-vingts jours" de Jules Verne, ce trophée attire les navigateurs les plus aguerris. Les bateaux engagés sont souvent des multicoques ultra-performants, conçus pour atteindre des vitesses impressionnantes sur les océans.
Le parcours suit les grands caps du globe : le cap de Bonne-Espérance, le cap Leeuwin et le cap Horn. Le départ et l'arrivée s'effectuent au large du phare de Créac'h, à l'île d'Ouessant, en France. Depuis sa création, plusieurs équipages ont tenté de battre le record, repoussant toujours plus les limites de la voile en équipage.
Le record actuel est détenu par Francis Joyon et son équipage à bord de l'IDEC Sport, avec un temps de 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes, établi en 2017. Ce défi extrême nécessite une préparation rigoureuse du bateau et une coordination sans faille de l'équipage. Les conditions météorologiques peuvent être très difficiles, notamment dans les mers du Sud, où les vents et les vagues sont particulièrement violents.
Le Trophée Jules Verne est plus qu'une simple course ; c'est un symbole de l'innovation technologique et de l'esprit d'équipe. Les avancées en matière de conception de bateaux et de systèmes de positionnement par satellite ont permis d'améliorer les performances au fil des ans. Toutefois, le succès repose toujours sur l'habileté des marins et leur capacité à affronter les défis de la mer.
L'origine et l'histoire du Trophée Jules Verne
Inspiration du roman de Jules Verne
Le Trophée Jules Verne doit son nom à l'écrivain français Jules Verne, auteur du roman Le Tour du monde en quatre-vingts jours publié en 1872. Dans ce récit, le personnage principal, Phileas Fogg, parie qu'il peut faire le tour du monde en 80 jours. Ce défi audacieux a inspiré les navigateurs à réaliser un tour du monde à la voile le plus rapidement possible, en hommage à l'esprit d'aventure et d'innovation du roman.
La création du trophée en 1990 par Yves Le Cornec et Titouan Lamazou
En 1990, les marins Yves Le Cornec et Titouan Lamazou ont officialisé le Trophée Jules Verne en établissant un cadre réglementaire précis. Ce défi consiste à effectuer le tour du monde à la voile, sans escale ni assistance extérieure, en partant et en revenant au même point, généralement le phare de Créac'h sur l'île d'Ouessant. L'objectif est de battre le temps de référence établi par les précédents détenteurs du record. Le trophée est ouvert à tous les bateaux, sans restriction de classe ou de taille, ce qui encourage l'innovation en matière de conception navale.
Les premiers records établis et leur impact
Le premier record officiel du Trophée Jules Verne a été établi en 1993 par Bruno Peyron à bord du catamaran Commodore Explorer, avec un temps de 79 jours, 6 heures, 15 minutes et 56 secondes. Ce succès a démontré la possibilité de réaliser le tour du monde à la voile en moins de 80 jours, matérialisant le défi imaginé par Jules Verne plus d'un siècle auparavant. Par la suite, plusieurs équipages ont réussi à améliorer ce temps, ce qui a encouragé les avancées technologiques dans la conception des bateaux et les stratégies de pilotage en mer. Ces progrès ont permis de repousser les limites de la navigation en équipage, en mettant l'accent sur la vitesse, la sécurité et l'efficacité.
Les bateaux du Trophée Jules Verne
Les multicoques : trimarans et catamarans
Les bateaux engagés dans le Trophée Jules Verne sont majoritairement des multicoques, principalement des trimarans et des catamarans. Ces navires sont choisis pour leur capacité à atteindre des vitesses élevées sur de longues distances. Les multicoques offrent une meilleure stabilité et une surface de voile plus importante par rapport aux monocoques, ce qui leur permet de tirer parti des vents pour augmenter leur vitesse moyenne.
Les trimarans sont composés d'une coque centrale et de deux flotteurs latéraux, tandis que les catamarans possèdent deux coques parallèles reliées par une structure. Ces configurations réduisent la résistance à l'eau et améliorent la performance. Par exemple, le trimaran Ultim IDEC Sport a démontré des vitesses moyennes supérieures à 30 nœuds (environ 55 km/h) lors de son record en 2017.
Les innovations dans la conception et les matériaux
La conception des bateaux du Trophée Jules Verne a bénéficié d'importantes innovations technologiques. L'utilisation de matériaux composites comme la fibre de carbone et le Kevlar a permis de construire des coques plus légères et plus résistantes. Ces matériaux offrent un rapport résistance/poids élevé, essentiel pour améliorer les performances.
La conception navale a également optimisé les formes des coques et des appendices (dérives, safrans) pour réduire la traînée hydrodynamique. L'intégration de foils, des ailes immergées qui génèrent une portance, a révolutionné la façon dont les bateaux se déplacent en permettant aux coques de "voler" au-dessus de l'eau, réduisant ainsi la résistance et augmentant la vitesse.
Des systèmes de gréement avancés, comme les mâts-aile et les voiles en matériaux laminés, ont amélioré l'efficacité aérodynamique. Les équipements électroniques, tels que les systèmes de positionnement par satellite et les instruments de mesure du vent et des courants, ont permis une meilleure planification des routes et une optimisation des performances en temps réel.
Les bateaux marquants du Trophée Jules Verne
Commodore Explorer
Le Commodore Explorer est le catamaran avec lequel Bruno Peyron a établi le premier record du Trophée Jules Verne en 1993. Long de 26 mètres, ce bateau a réussi le tour du monde en 79 jours, 6 heures, 15 minutes et 56 secondes. Sa performance a marqué le début d'une période d'innovation dans la course au record, démontrant le potentiel des multicoques pour les parcours au long cours.
Orange II
Le Orange II est un catamaran géant de 36,8 mètres, skippé par Bruno Peyron. En 2005, il a établi un nouveau record en réalisant le tour du monde en 50 jours, 16 heures, 20 minutes et 4 secondes. Le Orange II a bénéficié des avancées en matériaux composites et en conception, ce qui lui a permis d'atteindre des vitesses moyennes élevées malgré des conditions météorologiques parfois défavorables.
IDEC Sport
L'IDEC Sport est un trimaran de 31,5 mètres skippé par Francis Joyon. En 2017, il a établi le record actuel du Trophée Jules Verne en réalisant le tour du monde en 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes. Cette performance a été rendue possible grâce à une optimisation poussée du bateau, incluant des modifications structurelles et l'ajout de foils. L'équipage réduit et expérimenté a également contribué à cette réussite, en maintenant des vitesses élevées tout en gérant efficacement les conditions extrêmes des mers du Sud.
Les records et les équipages
Les détenteurs successifs du record
Depuis la création du Trophée Jules Verne, plusieurs équipages ont établi de nouveaux records en parcourant le tour du monde à la voile le plus rapidement possible. Voici les principaux détenteurs successifs du record :
- 1993 : Bruno Peyron sur "Commodore Explorer"
Bruno Peyron établit le premier record officiel en 1993. À bord du catamaran "Commodore Explorer", il réalise le tour du monde en 79 jours, 6 heures, 15 minutes et 56 secondes.
- 1994 : Peter Blake et Robin Knox-Johnston sur "ENZA New Zealand"
Les navigateurs Peter Blake et Robin Knox-Johnston améliorent le temps en 74 jours, 22 heures, 17 minutes et 22 secondes avec le catamaran "ENZA New Zealand".
- 1997 : Olivier de Kersauson sur "Sport Elec"
Olivier de Kersauson abaisse le record à 71 jours, 14 heures, 22 minutes et 8 secondes à bord du trimaran "Sport Elec".
- 2002 : Bruno Peyron sur "Orange I"
Bruno Peyron reprend le titre avec un temps de 64 jours, 8 heures, 37 minutes et 24 secondes sur le maxi-catamaran "Orange I".
- 2004 : Steve Fossett sur "Cheyenne"
L'Américain Steve Fossett établit un nouveau record en 58 jours, 9 heures, 32 minutes et 45 secondes avec le catamaran "Cheyenne".
- 2005 : Bruno Peyron sur "Orange II"
Il améliore encore le temps en réalisant le tour du monde en 50 jours, 16 heures, 20 minutes et 4 secondes sur "Orange II".
- 2010 : Franck Cammas sur "Groupama 3"
Franck Cammas établit un record de 48 jours, 7 heures, 44 minutes et 52 secondes à bord du trimaran "Groupama 3".
- 2012 : Loïck Peyron sur "Banque Populaire V"
Loïck Peyron et son équipage réalisent le tour en 45 jours, 13 heures, 42 minutes et 53 secondes avec le maxi-trimaran "Banque Populaire V".
- 2017 : Francis Joyon sur "IDEC Sport"
Le record actuel est détenu par Francis Joyon, qui a bouclé le tour du monde en 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes sur le trimaran "IDEC Sport".
Analyse du record actuel de Francis Joyon
Le record établi par Francis Joyon en 2017 représente une avancée majeure dans l'histoire du Trophée Jules Verne. Plusieurs éléments ont contribué à cette performance exceptionnelle :
- Optimisation du bateau : "IDEC Sport" est un trimaran de 31,5 mètres conçu pour atteindre des vitesses élevées tout en restant fiable sur de longues distances. Des améliorations techniques ont été apportées pour réduire la masse et optimiser l'aérodynamisme.
- Équipage expérimenté : Composé de six marins, l'équipage possédait une grande expérience de la navigation océanique. Leur coordination et leur connaissance du bateau ont permis de maintenir des vitesses élevées en toute sécurité.
- Conditions météorologiques : Une planification précise des routes a permis d'exploiter au mieux les systèmes dépressionnaires. L'équipage a su adapter sa trajectoire pour bénéficier des vents portants, notamment dans l'océan Austral.
- Gestion de l'énergie et des ressources : L'équipage a optimisé l'utilisation des équipements à bord pour réduire la consommation énergétique. Cela a permis de limiter les arrêts pour maintenance et de conserver un rythme soutenu.
Cette combinaison de facteurs a permis à Francis Joyon et son équipage de franchir la barre des 41 jours, établissant un nouveau standard pour les futures tentatives.
Les tentatives notables et les abandons
Le Trophée Jules Verne est un défi exigeant qui a vu plusieurs tentatives ne pas aboutir en raison de difficultés techniques ou de conditions défavorables. Quelques exemples significatifs :
- 1998 : Tentative d'Olivier de Kersauson sur "Sport Elec"
Le trimaran a heurté un objet flottant dans l'Atlantique Sud, endommageant une coque. L'équipage a dû faire escale pour des réparations, mettant fin à la tentative.
- 2008 : "Groupama 3" de Franck Cammas
Lors d'une tentative, le trimaran a chaviré au large de la Nouvelle-Zélande à cause d'une rupture structurelle sur l'un des flotteurs. L'équipage a été secouru sans blessures graves, mais le bateau a subi des dommages importants.
- 2015 : Tentative de "Spindrift 2" avec Yann Guichard
Le trimaran "Spindrift 2" a réalisé un tour du monde en 47 jours, 10 heures, 59 minutes et 2 secondes, sans toutefois battre le record existant. Malgré une vitesse moyenne élevée, des conditions météorologiques moins favorables dans le Pacifique Sud ont empêché l'équipage d'améliorer le temps de référence.
Les défis techniques et humains
La préparation du bateau et de l'équipage
La préparation du bateau est essentielle pour réussir le Trophée Jules Verne. Chaque composant est inspecté minutieusement, des coques aux voiles en passant par les systèmes électroniques. Les matériaux composites, comme la fibre de carbone, sont vérifiés pour détecter des signes de fatigue ou de délamination. Les appendices, tels que les foils et les safrans, sont contrôlés pour assurer leur intégrité structurelle.
L'équipage doit être composé de marins expérimentés, capables de gérer le bateau dans des conditions variées. Une formation spécifique est dispensée pour maîtriser les manœuvres complexes et les procédures de sécurité. Les membres de l'équipage définissent des rôles précis et établissent un planning de quarts pour assurer une veille permanente. La coordination et la communication sont primordiales pour réagir efficacement aux situations rencontrées en mer.
La gestion des conditions météorologiques extrêmes
Les navigateurs affrontent des conditions météorologiques difficiles, notamment dans les océans Austral et Pacifique. Les vents peuvent dépasser 50 nœuds (environ 93 km/h) et les vagues atteindre plus de 10 mètres de hauteur. L'équipage utilise des données météorologiques en temps réel et des modèles de prévision pour planifier la route optimale. Des logiciels de routage aident à anticiper les systèmes dépressionnaires et à éviter les zones à risque.
La sécurité du bateau et de l'équipage dépend de la capacité à adapter la voilure en fonction des conditions. La réduction de la surface de voile est effectuée en prenant des ris ou en changeant de voile pour des modèles plus petits et résistants. Les manœuvres doivent être exécutées rapidement et en toute sécurité, même dans l'obscurité ou sous des intempéries. Le respect des procédures est crucial pour éviter les accidents.
Maintenance en mer et gestion des imprévus
Durant le tour du monde, l'équipage doit assurer la maintenance du bateau sans assistance extérieure. Des pièces de rechange et des outils spécialisés sont embarqués pour effectuer des réparations d'urgence. Les marins possèdent des compétences en mécanique, en électronique et en matériaux composites pour intervenir sur les systèmes critiques.
Les imprévus incluent les collisions avec des objets flottants non identifiés, comme des conteneurs perdus en mer ou des troncs d'arbres. Pour réduire ce risque, des radars et des caméras thermiques sont utilisés pour la détection. En cas de dommage, l'équipage évalue la situation et décide des actions à entreprendre, comme renforcer une structure endommagée ou modifier la route pour éviter des conditions défavorables.
La gestion de l'énergie est également un défi majeur. Les équipements à bord, tels que les instruments de navigation et les systèmes de communication, consomment de l'énergie. Les bateaux sont équipés de générateurs, de panneaux solaires ou d'éoliennes pour assurer l'autonomie énergétique. L'équipage doit surveiller la consommation et adapter les usages pour préserver les ressources disponibles.
L'impact sur la voile et la technologie maritime
Les avancées technologiques issues du trophée
Le Trophée Jules Verne a été un catalyseur pour le développement de technologies innovantes dans le domaine de la voile. Les exigences élevées en matière de performance et de fiabilité ont conduit à des avancées significatives.
- Matériaux avancés : L'adoption de matériaux composites comme la fibre de carbone et le Kevlar a permis de construire des bateaux plus légers et plus résistants. Ces matériaux offrent un rapport résistance/poids élevé, essentiel pour augmenter la vitesse tout en maintenant la sécurité.
- Conception des coques : Les concepteurs de bateaux ont utilisé des logiciels de simulation pour optimiser les formes des coques. L'objectif est de réduire la traînée hydrodynamique et d'améliorer la stabilité à haute vitesse. Par exemple, les coques en forme de V inversé permettent une meilleure pénétration dans l'eau.
- Foils et appendices : L'intégration de foils a révolutionné la performance des multicoques. Ces surfaces portantes immergées génèrent une portance qui soulève partiellement le bateau, réduisant ainsi la résistance de l'eau. Le trimaran "Banque Populaire V" a utilisé des foils pour atteindre des vitesses supérieures à 40 nœuds (environ 74 km/h).
- Systèmes de gréement : Les mâts basculants et les voiles en matériaux laminés ont amélioré l'efficacité aérodynamique. Ces innovations permettent d'adapter rapidement la voilure aux conditions de vent, optimisant ainsi la propulsion.
- Technologies de navigation : Les logiciels de routage météo avancés permettent de planifier des trajectoires optimales en fonction des prévisions météorologiques. Les systèmes de communication par satellite fournissent des données en temps réel, ce qui est crucial pour la prise de décision en mer.
Ces innovations ont non seulement amélioré les performances dans le cadre du Trophée Jules Verne, mais ont également été adoptées dans d'autres domaines de la voile et même dans la construction navale commerciale.
Influence sur les autres courses au large
Le Trophée Jules Verne a eu une influence notable sur les autres compétitions de voile au large. Les technologies et les méthodes développées pour ce défi ont été intégrées dans diverses courses et classes de bateaux.
- Adoption des multicoques : Le succès des trimarans et des catamarans dans le Trophée Jules Verne a encouragé leur utilisation dans des courses comme la Route du Rhum et la Transat Jacques Vabre. Les classes Ultim et Multi50 sont devenues des catégories majeures, mettant en avant la performance des multicoques.
- Technologies partagées : Les avancées en matériaux composites, en design hydrodynamique et en systèmes de gréement ont été transférées vers les monocoques de la classe IMOCA, utilisés dans le Vendée Globe. L'introduction de foils sur ces bateaux a permis d'augmenter significativement les vitesses moyennes.
- Stratégies de course : Les techniques de routage météo et la gestion de l'énergie à bord développées pour le Trophée Jules Verne ont influencé les approches des skippers dans d'autres courses. La capacité à analyser les systèmes météorologiques et à optimiser la route est devenue une compétence clé.
- Formation des marins : Les expériences acquises par les marins lors du Trophée Jules Verne ont augmenté le savoir-faire en matière de courses océaniques. Les connaissances en gestion des risques, en maintenance en mer et en travail d'équipe ont été transmises à la nouvelle génération de navigateurs.
La contribution à la recherche en matière de sécurité maritime
Les défis du Trophée Jules Verne ont conduit à des améliorations significatives en matière de sécurité maritime.
- Équipements de sécurité : Le développement de dispositifs de localisation individuelle (AIS personnels), de systèmes de détresse plus fiables et de combinaisons de survie a amélioré la sécurité des équipages en cas d'incident. Ces équipements sont désormais standard sur de nombreux navires de course.
- Procédures de secours : Les protocoles de coordination avec les centres de secours maritimes ont été perfectionnés. Les marins sont formés aux premiers secours et aux procédures d'évacuation, ce qui augmente les chances de survie en situation critique.
- Études sur la fatigue : Les longues périodes en mer sans escale ont permis d'étudier les effets de la fatigue sur les marins. Des programmes de gestion du sommeil et de l'effort physique ont été développés pour maintenir la vigilance et la santé de l'équipage.
- Résistance des matériaux : Les contraintes extrêmes subies par les bateaux ont conduit à des recherches sur la durabilité des matériaux composites. Ces études ont des applications dans la construction navale, contribuant à la sécurité des navires commerciaux.
- Prévention des collisions : L'utilisation de technologies de détection avancées, comme les radars à haute résolution et les systèmes de vision nocturne, a réduit le risque de collision avec des objets flottants ou d'autres navires.
Ces contributions ont non seulement amélioré la sécurité dans le cadre du Trophée Jules Verne, mais ont également eu un impact positif sur l'ensemble de l'industrie maritime.
Les perspectives futures du Trophée Jules Verne
Les nouveaux projets d'équipages
Plusieurs équipages prévoient de tenter le Trophée Jules Verne dans les années à venir. L'équipe "Spindrift Racing", avec le maxi-trimaran Sails of Change (anciennement "Spindrift 2"), envisage une nouvelle tentative. Ce bateau de 40 mètres est l'un des plus grands trimarans de course au monde. L'équipage, dirigé par Yann Guichard, a déjà réalisé des essais pour optimiser les performances et la fiabilité du navire.
D'autres navigateurs, comme François Gabart avec le trimaran SVR-Lazartigue, expriment leur intérêt pour le trophée. Ce bateau intègre des innovations technologiques, notamment des foils de dernière génération, visant à augmenter la vitesse moyenne sur le parcours. Les projets futurs prennent également en compte des aspects environnementaux, en réduisant l'impact écologique des expéditions.
Les évolutions possibles des bateaux
Les avancées technologiques continuent de transformer les bateaux engagés dans le Trophée Jules Verne. L'utilisation de foils volants est de plus en plus répandue. Ces appendices permettent au bateau de se soulever partiellement hors de l'eau, diminuant la résistance et augmentant la vitesse. Les ingénieurs travaillent sur des foils rétractables et ajustables en temps réel pour s'adapter aux conditions changeantes de la mer.
Les matériaux évoluent également avec l'intégration de composites à base de fibres naturelles ou recyclées, visant à réduire le poids tout en augmentant la durabilité. La conception des coques intègre des formes plus aérodynamiques pour améliorer l'efficacité énergétique. Les systèmes de pilotage automatique assisté par intelligence artificielle sont en développement pour optimiser les trajectoires et gérer les réglages des voiles avec une précision accrue.
L'importance du trophée dans le monde de la voile
Le Trophée Jules Verne reste une référence majeure dans le domaine de la voile océanique. Il représente un défi technique et humain qui pousse les limites de la navigation à la voile. Les records établis servent de baromètre pour les avancées technologiques et les compétences des équipages.
Le trophée influence également les autres compétitions en stimulant l'innovation. Les technologies développées trouvent des applications dans des courses comme le Vendée Globe ou la Route du Rhum. De plus, il contribue à populariser la voile auprès du grand public, en mettant en lumière les exploits réalisés sans recours aux énergies fossiles.
Enfin, le Trophée Jules Verne joue un rôle éducatif en inspirant les nouvelles générations de marins et d'ingénieurs. Les défis techniques encouragent la recherche et le développement dans des domaines tels que l'aérodynamique, la science des matériaux et la gestion de l'énergie. Cela favorise l'émergence de solutions innovantes pour la navigation durable et la protection des océans.
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