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Tout savoir sur le Vendée Globe
Le Vendée Globe est une course à la voile autour du monde. Histoire, bateaux, skippers marquants, événements, comment assister.
Le Vendée Globe est une course à la voile autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, considérée comme une référence en matière de défi océanique. Créée en 1989 par Philippe Jeantot, la course se déroule tous les quatre ans au départ des Sables-d’Olonne, en Vendée. Elle met en compétition des voiliers monocoques de type IMOCA de 60 pieds (18,3 mètres). L'objectif est de parcourir environ 45 000 kilomètres en franchissant trois caps majeurs : Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn, dans des conditions parfois extrêmes. La course exige des compétences pointues en voile et une endurance physique et mentale élevée.
Avec une popularité croissante, le Vendée Globe attire une large audience, notamment pour son parcours sans assistance, qui oblige les skippers à gérer seuls la navigation et les réparations. Cela en fait un événement unique, souvent surnommé "l'Everest des mers". Par ailleurs, le village du Vendée Globe, établi avant le départ, permet aux visiteurs d'approcher les bateaux et d’assister au départ, attirant des milliers de spectateurs chaque édition.
Importance de la course dans le monde de la voile
Le Vendée Globe occupe une place essentielle dans le domaine de la voile en raison de son format extrême. C'est la seule course de ce type où les skippers sont totalement autonomes et où chaque édition pousse les limites de la technologie et de l'endurance humaine. Cette épreuve attire des marins expérimentés ainsi que de jeunes talents, chacun espérant atteindre la ligne d'arrivée après des mois de défis techniques et météorologiques. Les éditions récentes montrent l’intégration de nouvelles technologies comme les foils (appendices permettant d'augmenter la vitesse) introduits en 2016, qui ont révolutionné la performance des bateaux de la classe IMOCA. De plus, le record de la course, établi par Armel Le Cléac’h en 2017 avec un temps de 74 jours, souligne l'ampleur du défi.
Le Vendée Globe symbolise une quête de dépassement technique et personnel, ce qui en fait une compétition reconnue internationalement et suivie par des millions de fans à travers le monde. Les innovations en matière de sécurité et de performance des bateaux sont aussi le résultat direct de cette course, influençant les autres compétitions de voile et renforçant la réputation du Vendée Globe dans l’industrie nautique.
Historique du Vendée Globe
Création de la course en 1989
Le Vendée Globe est lancé en 1989 par le navigateur français Philippe Jeantot, pionnier de cette course unique en solitaire, sans escale ni assistance. La première édition voit treize skippers s'élancer des Sables-d'Olonne le 26 novembre 1989, et seulement sept d’entre eux atteignent l'arrivée. Titouan Lamazou remporte cette édition en 109 jours, ouvrant la voie à une épreuve qui devient rapidement une légende dans le monde de la voile, connue pour son exigence physique et psychologique.
Évolution au fil des éditions
Depuis sa création, la course a évolué en accueillant davantage de participants et en intégrant des innovations technologiques. Par exemple, l’introduction des foils en 2016 a marqué un tournant, permettant aux bateaux de la classe IMOCA de gagner en vitesse en soulevant partiellement la coque au-dessus de l’eau. Armel Le Cléac’h, grâce à ces améliorations, établit en 2017 un record de 74 jours.
Les éditions suivantes attirent de plus en plus de skippers et de sponsors. Le Vendée Globe 2024 compte 40 skippers, et pour se qualifier, chaque binôme skipper-bateau doit participer à deux courses qualificatives sur les trois dernières années. Des événements tels que la Route du Rhum et la Vendée Arctique permettent de s'assurer de l'expérience et de la fiabilité de chaque participant.
Chiffres clés et statistiques
Les chiffres clés montrent la diversité des performances et l'ampleur de l’épreuve. La course s’étend sur environ 45 000 kilomètres, couvrant trois océans et passant par les caps Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn. Le record de la traversée est de 74 jours, établi en 2017, tandis que le plus long temps est de 163 jours pour Jean-François Coste lors de la première édition. Les écarts à l'arrivée varient : de trois heures seulement en 2013 entre François Gabart et Armel Le Cléac'h, à sept jours en 1997.
Les bateaux du Vendée Globe
La classe IMOCA : caractéristiques techniques
Les bateaux de classe IMOCA, conçus pour le Vendée Globe, sont des monocoques de 60 pieds (18,28 mètres) qui allient légèreté et robustesse, construits en matériaux composites pour affronter les conditions difficiles de la haute mer. Chaque IMOCA dispose d’un tirant d'eau de 4,5 mètres et est doté d'un cockpit renforcé pour une protection optimale du skipper dans des environnements extrêmes. Avec des vitesses maximales proches de 75 km/h (40 nœuds), ces bateaux se révèlent parmi les plus rapides au monde, adaptés pour les vents et vagues intenses rencontrés dans le Grand Sud.
La classe IMOCA impose plusieurs normes de sécurité essentielles. Par exemple, les bateaux doivent pouvoir se redresser sans assistance en cas de chavirement. Le cloisonnement intérieur assure la flottabilité même en cas de voie d’eau, limitant ainsi les risques d'immersion complète du bateau. Les skippers emportent jusqu'à neuf voiles, chacune adaptée à des conditions spécifiques. Le solent, le foc et le spinnaker, qui peut atteindre jusqu'à 400 m², sont sélectionnés en fonction de la vitesse du vent et de la direction, offrant un équilibre entre performance et sécurité.
Innovations technologiques récentes
Les avancées récentes incluent l’adoption des foils, des appendices en forme de moustaches qui permettent au bateau de déjauger, réduisant la traînée et augmentant la vitesse. Introduits lors du Vendée Globe 2016, ces foils sont devenus la norme, et en 2020, dix-neuf bateaux en étaient équipés. En 2024, des ajustements dans la jauge permettent désormais aux foils de bouger dans plusieurs directions, offrant aux architectes navals une marge de manœuvre pour affiner les performances en fonction des conditions.
Les défis techniques pour les bateaux
Les IMOCA font face à des défis techniques, notamment dans la gestion des voiles et de l’énergie à bord. Le « moulin à café », un mécanisme central dans le cockpit, permet de contrôler les winches et donc les voiles avec une assistance mécanique capable de fournir l'équivalent de trois tonnes de force. Les skippers doivent gérer l’énergie avec des panneaux solaires et des éoliennes pour alimenter les équipements électroniques et les caméras qui surveillent la mer pour éviter les collisions. Ils utilisent également des pilotes automatiques avancés, indispensables pour la gestion en solitaire des longs trajets en mer.
Retrouvez toutes nos expériences de sorties en mer en bateaux.
Les skippers marquants
Les vainqueurs emblématiques
- Titouan Lamazou : Premier vainqueur du Vendée Globe en 1990, Lamazou a bouclé la course en 109 jours avec son voilier Ecureuil d’Aquitaine II. Son succès a inauguré cette compétition de manière spectaculaire, popularisant la course auprès du public. Navigateur passionné, Lamazou a inspiré de nombreux marins par sa maîtrise et son engagement.
- Michel Desjoyeaux : Seul skipper à avoir remporté deux Vendée Globe, en 2001 et 2009. En 2001, il a établi un record en terminant en 93 jours, et en 2009, il a surmonté un départ en retard de 40 heures pour remporter la victoire, démontrant son talent stratégique et technique. Sa carrière est souvent citée comme un modèle d’endurance et d’innovation technologique dans la course au large.
- Armel Le Cléac'h : En 2017, Le Cléac'h a établi un nouveau record en terminant la course en 74 jours, battant Alex Thomson après un duel intense. Connu pour sa persévérance, il avait terminé deuxième lors des deux éditions précédentes, et son succès en 2017 l’a consacré parmi les grands noms de la course.
Les skippers ayant marqué l'histoire
- Ellen MacArthur : Deuxième en 2001 derrière Michel Desjoyeaux, elle a marqué l’histoire en devenant la première femme sur le podium du Vendée Globe, à seulement 24 ans. MacArthur est admirée pour sa résilience, ayant affronté de nombreuses tempêtes et réparé son voilier en mer. Son parcours a inspiré une génération entière, et elle est devenue une figure emblématique de la voile britannique.
- Jean Le Cam : Connu pour sa longue carrière, Le Cam a participé à plusieurs éditions du Vendée Globe et est réputé pour son habileté en mer et sa capacité à surmonter des situations difficiles. En 2020, son sauvetage de Kevin Escoffier dans l'océan Austral a été largement salué. Le Cam incarne l’esprit de solidarité en mer, ce qui en fait une figure respectée de la compétition.
- Alex Thomson : Skipper britannique, il a terminé à plusieurs reprises dans le top trois, notamment en 2013 et 2017. Reconnu pour son approche innovante, il a poussé la technologie des IMOCA à ses limites avec des bateaux de pointe équipés de foils. Thomson est également populaire pour ses vidéos audacieuses et créatives, attirant l’attention des médias et du public.
Ces skippers, par leurs exploits et leur détermination, ont contribué à écrire l’histoire du Vendée Globe, inspirant les générations actuelles de navigateurs tout en soulignant l’importance de l’endurance et de l’innovation dans cette course unique.
Événements marquants des différentes éditions
Sauvetages et solidarités en mer
Le Vendée Globe est connu pour ses actes de solidarité en mer, qui illustrent l'esprit de soutien entre skippers. En 1996, plusieurs opérations de sauvetage marquent la course. Raphaël Dinelli, naufragé dans l’Atlantique Sud, est secouru par Pete Goss qui détourne son voilier pour le retrouver en pleine tempête. La même édition voit également Thierry Dubois et Tony Bullimore être secourus après des naufrages dus aux conditions extrêmes. Plus récemment, en 2020, Jean Le Cam sauve Kevin Escoffier, dont le bateau a coulé brusquement dans l’Atlantique Sud. Ce sauvetage, auquel ont aussi participé Yannick Bestaven et Boris Herrmann, met en lumière l’importance de la solidarité en haute mer, contribuant aux compensations de temps qui décident finalement de la victoire de Bestaven.
Records battus
Depuis sa première édition, le Vendée Globe a vu plusieurs records impressionnants. Michel Desjoyeaux établit un premier record en 2001 en bouclant le tour en 93 jours. En 2013, François Gabart fait sensation en devenant le plus jeune vainqueur, avec un temps de moins de 80 jours, devançant Armel Le Cléac’h de trois heures seulement. En 2017, Le Cléac’h établit un nouveau record de 74 jours, grâce aux foils de dernière génération. Ces records montrent l’évolution technologique et la performance accrue des bateaux IMOCA au fil des éditions.
Abandons et incidents notables
Les abandons sont courants au Vendée Globe, souvent causés par des avaries mécaniques ou des collisions. En 1992, la course déplore la perte de Nigel Burgess et Mike Plant, illustrant la difficulté extrême de ce tour du monde en solitaire. L’édition de 2008 connaît un autre incident dramatique, avec l’abandon de Jean Le Cam après un chavirement dans le Pacifique Sud, alors qu’il se trouvait dans les premières positions. En 2020, plusieurs abandons notables incluent Sébastien Simon et Alex Thomson, respectivement à cause de la rupture d’un foil et d’un problème structurel, illustrant les défis techniques auxquels font face les skippers.
Comment assister au Vendée Globe
Le village départ aux Sables-d'Olonne
Le village du Vendée Globe, ouvert du 19 octobre au 10 novembre 2024 à Port Olona, couvre une zone de 30 000 m². Accessible gratuitement avec une réservation préalable, il propose diverses animations : rencontres avec les skippers, dédicaces, expositions, simulateur de navigation, spectacles, et dégustations. Le site comprend trois entrées : Cap Horn, Cap Leeuwin, et Cap de Bonne Espérance, et est facilement accessible depuis la gare des Sables-d'Olonne, à environ 12 minutes à pied. Des parkings relais et des navettes gratuites sont disponibles pour les visiteurs.
Le jour du départ
Le 10 novembre 2024, l'événement attire des milliers de spectateurs. Le chenal des Sables-d'Olonne est l'un des meilleurs emplacements pour voir les bateaux partir. Ceux qui souhaitent une vue encore plus proche peuvent réserver une place sur un bateau accompagnateur (environ 250 € par personne), qui permet de suivre le départ depuis la mer, avec des commentaires d’un skipper professionnel. Le site du Vendée Globe fournit des informations sur les réservations pour cette option.
Suivre la course
La course peut être suivie via le site officiel et l'application du Vendée Globe, qui fournissent des cartes interactives en temps réel, des vidéos des skippers, et des mises à jour météo. Des chaînes de télévision, notamment en France, couvrent également les moments clés, comme le franchissement des grands caps. Les réseaux sociaux permettent aussi de suivre les événements marquants, offrant des analyses et des contenus exclusifs pour ceux qui souhaitent rester connectés aux performances des skippers tout au long de leur parcours.
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