Vol en avion de chasse Fouga Magister Abbeville

J'ai passé un excellent moment en vol et avec l'équipe. Ce fut une expérience exceptionnelle, que je recommande fortement.

Ce fut une journée extraordinaire !!! L'espace d'un instant suis devenu pilote de chasse. A notre arrivée à l'aérodrome, nous sommes accueillis par le fils du pilote, qui nous invite à entrer sur les pistes dans la zone interdite au public pour nous approcher du fouga autour duquel les mécanos sont affairés aux dernières mises au points. Je n'ose pas les déranger il sont en train de faire la check liste et le plein de kérosène. Une fois l'appareil apprêté, nous faisons connaissance. Le pilote est pilote de ligne, il en a tous les standards, bel homme, belle présence, jeune aux cheveux grisonnants, super sympa, très à l'aise, qui a l'air de porter un costume même en bleu de travail. On se tutoie, il me présente son avion, je comprends qu'il y tient comme la prunelle de ses yeux, et suis d'autant plus ému de partager avec lui cet instant magique. Après les présentations nous passons aux choses sérieuses, une fois assis je boucle le parachute, la ceinture. Le siège est raide, mais je n'ai jamais eu de fauteuil plus confortable. Il m'explique les écrans, les aiguilles et les boutons qui m'entourent. Il me forme au maniement du parachute, une fois la verrière éjectée, il faut compter 1 éléphant, 2 éléphant, 3 éléphant et tirer sur la poignée métallique. Me voila rassuré. Il s'installe à l'avant, démarre les turbines dans un sifflement terrible. On entend au sifflement que l'oiseau est prêt à quitter le nid. En bout de piste encore une accélération et l'avion se lance tranquillement; c'est ma première surprise, le décollage est très souple. En bout de piste le nez se lève et le sifflement infernal devient ultrason, c'est beaucoup plus calme. Un premier virage serré m'écrase dans le fauteuil, j'ai le sourire jusqu'aux oreilles. Les champs de blé à cette époque sont vert foncés, je ne les ai jamais vu si beau. En quelques secondes nous sommes au dessus de la baie d'Authie et on distingue quelques points noirs, ce sont des phoques. De la haut, la vase du Crotoy à marée basse dessine un paysage très particulier, une sorte de désert vert marron jaune d'une autre planète. Nous filons vers Etretat en longeant la côte au dessus de la mer. Le soleil est avec nous, c'était pas gagné mais nous avons un temps magnifique. A droite l'horizon se confond avec la mer ou l'inverse. Nous sommes poursuivis par notre ombre qui court sur la mer et les nuages. Elle est auréolée d'un halo arc en ciel, les ailes brillent, je suis sur un nuage. A droite les falaises, la côte, le Tréport... A voir les falaises je me crois encore à côté, mais nous sommes déjà à Etretat. Nous entamons un virage serré, il passe au dessus des nuages en montant un peu raide, je suis écrasé sur mon siège, j'adore ! Nous faisons le trajet dans l'autre sens et une fois au dessus de ce drôle d'endroit, la baie d'Authie à Marée basse, il entame un premier looping. Je suis écrasé par 4G, je fais 400 kg, je pousse pour faire remonter le sang à la tête. L'avion se retourne et l'effet s'inverse, je suis en apesanteur la tête en bas je ne sens plus mon poids, sous moi ce paysage extraordinaire, je vole !!! J'ai l'impression de voir comme si j'étais dans l'ISS, rien entre moi et le sol si ce n'est là verrière au-dessus de laquelle je flotte. Le pilote enchaîne tonneaux, loopings, vrilles... contrairement à ce qu'on pourrait penser c'est très doux rien à voir avec les manèges. Moi qui petit faisais tous les manèges à sensation pour m'entraîner pour le jour où je serai pilote de chasse, j'appréhendais un peu. La dernière fois que je suis monté dans un manège, j'étais pas loin de rendre mon quatre heure. A part cette sensation d'écrasement parfois, je crois qu'il aurait pu continuer toute la journée. Et cette sensation d'apesanteur quel bonheur !! Bref c'était extra. S'en est venu l'heure de rentrer, après un premier passage en rase motte au dessus de la piste pour saluer le public, il refait un dernier passage, prend de la vitesse en descendant vers mon fils qui nous regarde, il fonce en rase motte et remonte brutalement on arrive à un peu plus de 5G, je sens mes jambes gonfler, les idées se troublent, ça y est je viens de réaliser mon rêve, je retombe les pieds sur terre. Place à la petite cérémonie des pilotes de chasse, je ne tiens plus sur mes jambes, j'ai l'impression d'être soûl, ce doit être l'adrénaline qui redescend. Je suis tellement sidéré que j'en oublie les bonnes manières, je ne sais plus comment je m'appelle, on se sert la main, je remercie le pilote dix fois, je ne sais pas comment le remercier suffisamment, sans savoir quoi dire d'autre. Aujourd'hui je réalise que j'ai même pas pensé à faire une photo officielle avec lui devant l'avion tant j'était encore sur mon nuage.

Le vol Fouga a été une expérience exceptionnelle. Tout a commencé par un super briefing d'Arnauld, le pilote. Le décollage et le premier virage serré au-dessus de l'aéroport ont été spectaculaires. Le paysage de la Baie de Somme et la côte jusqu'au Treport était d'une extrême beauté à admirer du haut des airs. Mais les plus impressionnants étaient les boucles, tonneaux et autres manœuvres de voltige qu'Arnauld a effectuées avec le Fouga. Une expérience à ne jamais oublier! Le debriefing avec une coupe de champagne en a fait un après-midi fantastique

Pilote (Arnaud ) au top , temps parfait . Rien que du bonheur.

Merci pour cette très belle expérience aérienne. J'ai très apprécié la gentillesse de toute l'équipe. Le vol était extraordinaire, malgré une petite appréhension. Le passage sur la baie de Somme était grandiose. Merci encore.